6 bonnes raisons d'établir le bilan carbone de votre entreprise
24 janvier 2022
Connaissez-vous les indicateurs de développement durable nécessaires pour piloter la durabilité d’une entreprise et atteindre les niveaux de performances élevés ?
Parmi eux, se trouve l’indicateur carbone, qui représente les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées directement et indirectement aux activités de l’entreprise et qui contribue au réchauffement planétaire.
L’indicateur carbone dans votre tableau de bord de gestion
L’intérêt de l’indicateur carbone est qu’il est à la convergence d’un faisceau d’enjeux environnementaux majeurs et d’autres tendances fortes d’évolution des pratiques de l’entreprise. De plus, il permet d’analyser les évolutions sur le long terme et de déterminer les flux de biens et de services responsables des émissions de GES.
Le bilan carbone, à lui seul, permet notamment :
- De définir une politique environnementale ;
- D’identifier des actions concrètes à mettre en place ;
- De se situer dans son secteur d’activités ;
- De réaliser une action citoyenne ;
- De répondre à la réglementation en vigueur (le système Québécois de Plafonnement et d’échange de droits d’émissions)
- De mesurer sa dépendance aux énergies fossiles pouvant entraîner une réflexion sur sa stratégie de développement ;
- D’évaluer les risques financiers en lien avec la « taxe carbone ».
Connaissez-vous le coût de la taxe carbone?
En 2021, le droit d’émettre 1 tonne de CO2 coûtait 30$. Il en coûtera 170$ pour émettre cette même tonne de CO2 en 2030. (Source : COP26 engagement du Canada.) – Soit une augmentation de 58% à chaque année.
Le risque écologique du carbone devient désormais un indicateur de pilotage d’entreprise.
D’une part, le plan d’urgence climatique de Saint-Laurent prévoit la réalisation d’un inventaire des GES du parc industriel en vue d’atteindre les 55% de réduction d’ici 2030. Les entreprises seront appelées à dévoiler leur bilan carbone et à mettre en place des actions en vue de réduire leurs émissions de GES.
D’autre part, les résultats du bilan carbone définissent des pistes d’optimisation et contribuent non seulement à réduire les coûts d’exploitations mais également à valoriser votre image et votre marque employeur.
Plusieurs projets écoresponsables visant les industries sont en cours d’études à différents paliers gouvernementaux.
Excellence industrielle Saint-Laurent joue un rôle central et crée les conditions gagnantes pour que les PME laurentiennes s’engagent dans le virage vert et accèdent à de nouveaux marchés porteurs et durables.
1. Pour mettre en place des actions concrètes
C’est l’objectif premier d’un dirigeant qui fait réaliser un bilan carbone : la mise en place de solutions concrètes afin d’améliorer l’empreinte carbone de son entreprise. En effet, poser un diagnostic permet d’identifier les activités émettrices de GES mais aussi d’agir concrètement afin de diminuer ces émissions !
Qu’il s’agisse de réduire ses déchets, de baisser sa consommation d’électricité, de convertir ses collaborateurs aux moyens de transports durables ou de diminuer l’impact de ses activités sur la santé, le bilan carbone constitue un outil indispensable d’aide à la prise de décisions. Cet exercice d’amélioration continue peut conduire à une optimisation des opérations incluant un virage numérique. Le CEI MTL, le lieu dédié au manufacturier innovant propulsé par Excellence industrielle Saint-Laurent, peut vous accompagner dans ce sens, consulter son offre de services.
2. Pour vous préparer à respecter de nouvelles législations
Depuis la première COP, en 1995, plus de 2000 lois environnementales ont été adoptées au niveau mondial (soit 77 lois en moyenne par année) pour tenter de limiter le réchauffement climatique, selon le magazine European Business Review.
Ce rythme s’accélérera avec la prise de conscience climatique et la pression croissante des électeurs sur les gouvernements et des consommateurs sur les marchés.
3. Pour impliquer vos collaborateurs dans la vie de l’entreprise
Une entreprise n’existe pas sans ses employés. En impliquant ces derniers dans une vraie démarche éco-citoyenne, le chef d’entreprise s’assure que les mesures mises en place pour réduire l’empreinte carbone de son organisation seront comprises et appliquées. Ainsi les actions futures pour impliquer vos collaborateurs dans le développement durable ou à consommer de l’énergie autrement auront une résonance plus grande et renforceront le sentiment d’appartenance des employés.
Par ailleurs, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre, cette démarche participe à l’amélioration de la marque employeur et donc au pouvoir attractif de l’entreprise.
Les entreprises écoresponsables attireront 72 % de la main-d’œuvre à la fin de cette décennie.
Marsh McLennan, ESG as a Workforce Strategy (2020), tiré de données d’ILOSTAT (4e trimestre de 2019).
4. Pour réaliser d’importantes économies
En premier lieu, pour retrouver la maîtrise de sa consommation énergétique et réduire les coûts fixes. Plusieurs pistes s’offrent aux décideurs parmi lesquelles, la meilleure gestion des éclairages intérieurs et extérieurs en fonction de la présence des collaborateurs, la limitation du matériel énergivore et une maintenance renforcée, la lutte contre les déperditions de chaleur grâce à l’installation de portes automatiques, ou encore le recours aux appareils à air comprimé pour l’industrie. Plusieurs entreprises partenaires d’Excellence industrielle Saint-Laurent, offrent des solutions pouvant garantir des économies d’énergie de plus de 60% et un retour sur investissement en seulement quelques mois.
On estime qu’une PME qui adopte les meilleures pratiques de développement durable peut potentiellement augmenter ses bénéfices d’au moins 51 %[2].
Centre québécois de développement durable (mai 2017), citant un rapport de Sustainability Advantage (2016).
« Nous encourageons toutes les organisations de la métropole à intégrer des actions structurantes si ce n’est pas déjà fait, à bonifier leur plan climat et à raccourcir les délais pour les actions déjà prévues. »
Karel Mayrand, président-directeur général de la fondation du grand montréal; 10 nov 2021.
5. Pour trouver des financements
La réalisation d’un bilan carbone est peu onéreuse grâce à des subventions pouvant aller jusqu’à 75% des études et actions écoresponsables envisagées (FOND ÉCOLEADER) . Elle permet d’avoir des arguments fort auprès des banques ou des investisseurs au moment de demander des financements.
De plus en plus d’investisseurs demandent des bilans à trois volets (ESG) incluant l’environnement à des fins de gestion des risques.
« La transition écologique représente à la fois un risque et une opportunité d’investissement historique »
Responsable durabilité pour la région Europe, Moyen-Orient, Afrique de BlackRock, premier gestionnaire d’actifs mondial.
6. Pour développer une création de valeur durable
La démarche d’écoresponsabilité rassure les parties prenantes d’une organisation et notamment ses clients. En plus de les fidéliser, l’entreprise écoresponsable s’ouvre à des marchés plus durables ayant moins de concurrence pour le moment.
« La CDPQ prévoit alors d’augmenter de 80 % en trois ans ses investissements sobres en carbone et de réduire de 25 % en huit ans l’intensité carbone de chaque dollar investi. Elle a dépassé le premier et est en voie d’atteindre le second. »
Geneviève Bouthillier, vice-présidente, moyennes entreprises privées et investissement durable, à la CDPQ.
Comme la lutte contre la COVID-19, la lutte à long terme contre les changements climatiques créera une nouvelle demande pour des biens, des services et des technologies qui seront nécessaires pour décarboner l’économie et limiter l’impact du réchauffement planétaire. C’est l’occasion d’innover et de commercialiser ces solutions le plus vite possible et commencer à lutter contre le risque de non-croissance.
Dernier conseil, orchestrer une communication authentique
Mettre en place des mesures en faveur d’une baisse de ses émissions de gaz à effet de serre, c’est aussi avoir à disposition des éléments concrets au sujet desquels communiquer auprès du grand public.
Toutefois, pour être crédible, une communication axée sur la démarche écoresponsable d’une entreprise doit être authentique et transparente, elle doit reposer sur des actions, des résultats mesurables. Sans quoi, il y a un risque qu’elle soit accusée d’« écoblanchiment [1]», c’est-à-dire d’utiliser l’écologie et la lutte contre le réchauffement climatique pour valoriser l’entreprise sans s’engager vraiment.
Dirigeants d’entreprise, n’hésitez pas à réaliser votre bilan carbone certifié qui est un gage de qualité à l’externe comme à l’interne.
Un virage vert à votre portée
Le bilan carbone révèle ses éléments à travers un exercice comptable basé sur les documents disponibles au sein de l’entreprise. L’ensemble des services contribue à apporter leurs données. Ce sont les clés et les paramètres entrants nécessaires au processus d’inventaire du bilan carbone. Vous avez tout intérêt à exploiter vos données pour réduire les incertitudes. Plusieurs méthodologies sont utilisées selon le type d’activité de l’entreprise et selon les besoins des parties prenantes.
Comme première étape, Excellence industrielle Saint-Laurent vous offre un parcours sur-mesure en développement durable. Nous vous accompagnons dans tout le processus d’élaboration d’une politique de développement durable incluant le bilan carbone. Enfin, Excellence Industrielle Saint-Laurent vous offre un service conseils de 5h, c’est votre opportunité de faire un virage durable.
Communiquez avec notre commissaire dédié Sylvain Foulon, pour toutes questions ou projets en technologies propres et développement durable
[1] L’écoblanchiment consiste en une opération de relations publiques menée par une organisation, une entreprise pour masquer ses activités polluantes et tenter de présenter un caractère écoresponsable. L’expression vient du terme anglais greenwahing. On parle aussi de mascarade écologique, blanchiment vert ou verdissement d’image.