Un projet de centre collaboratif et d'innovation en aérospatiale et en mobilité à Saint-Laurent, au coeur d'Espace Aéro nouvelle zone d'innovation en aérospatiale du Québec
21 mai 2024
Lors de l’ouverture du Forum innovation aérospatiale international au palais des congrès de Montréal, la zone d’innovation aérospatiale du Québec, Espace Aéro, a été annoncée en présence notamment du Premier ministre du Québec François Legault, M. François-Philippe Champagne, ministre de Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie.
Cette nouvelle zone d’innovation répartie entre les trois sites de Longueil, Mirabel et au Technoparc à Saint-Laurent jouera un rôle de catalyseur de la relance de l’industrie aérospatiale. Elle accélèrera des projets d’innovation et mobilisera l’ensemble des forces vives de l’industrie, afin de soutenir le développement des collaborations transverses et la diffusion d’innovations auprès d’un grand nombre de secteurs connexes, de régions et de zones d’innovation complémentaires (matériaux, cybersécurité, drones, technologie propre, optique, etc.).
Dans un contexte international de plus en plus compétitif, Espace Aéro renforcera l’attractivité de l’industrie et le positionnement stratégique international du secteur aérospatial québécois. Elle permettra également de propulser la grappe aérospatiale du Québec à son prochain niveau d’innovation collaborative et d’accélérer la transformation vers la mobilité aérienne durable et intelligente, tout en attirant des talents et entreprises d’ici et d’ailleurs.
Une multitude de partenaires et trois villes au centre de la nouvelle zone d’innovation en aérospatiale
L’aboutissement de ce projet est le fruit de quatre années de travail coordonné par Aéro Montréal, ses partenaires industriels et institutionnels et les villes de Montréal (arrondissement de Saint-Laurent), Longueuil et Mirabel, afin de créer un écosystème d’innovation incontournable qui attirera des investisseurs et collaborateurs de classe mondiale.
Pour atteindre son objectif, Espace Aéro s’appuiera sur les trois pôles historiques et complémentaires de Montréal (arr. Saint-Laurent), Mirabel et Longueuil et concentrera ses efforts sur deux thématiques fortes : la décarbonation et l’autonomie. En rassemblant les forces de ces trois pôles, Espace Aéro permettra de stimuler la collaboration entre l’ensemble des acteurs, des petites et moyennes entreprises aux grands joueurs internationaux, en passant par les établissements d’enseignement et le milieu de la recherche. Dans un contexte de transformation majeure de l’industrie pour faire face aux changements climatiques, Espace Aéro agira comme le catalyseur de l’innovation durable pour l’écosystème.
Espace Aéro voit le jour grâce aux efforts concertés des 18 membres du Comité de pilotage : Bombardier, CAE, Pratt & Whitney Canada, CMC Électronique, Bell Textron Canada Ltée, Aéroports de Montréal, Polytechnique Montréal, Université Concordia, université McGill, Conseil national de recherches du Canada (CNRC), Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ), École de technologie supérieure (ÉTS), École nationale d’aérotechnique (ÉNA), Ville de Montréal, Excellence Industrielle Saint-Laurent, Ville de Longueuil, Développement économique Longueuil, Ville de Mirabel et enfin, Centre d’Excellence des drones.
Stimuler l’innovation collaborative pour demeurer un chef de file mondial en aérospatiale
La pression pour la lutte contre les changements climatiques s’est accentuée, l’industrie vise maintenant un bilan carboneutre d’ici 2050, c’est donc l’émergence de la mobilité aérienne durable qui promet d’être le secteur de croissance maximum de l’industrie sur les 20 prochaines années. L’initiative des zones d’innovation du Québec est conçue dans le but de changer la dynamique de collaboration en apportant agilité, flexibilité et talent à la chaîne de valeur de l’innovation dans le but de réduire le délai entre l’idée et la commercialisation des innovations.
Ces sujets répondent aux exigences internationales de réduction de l’empreinte carbone du transport tout en ouvrant les possibilités de faciliter la transformation de l’industrie. La vision de cette zone est de faire du Québec un chef de file mondial en mobilité aérienne durable et intelligente en s’appuyant sur nos forces en recherche, en innovation et sur les capacités de formation pour ces thématiques, avec deux axes de travail principaux :
- La décarbonation, soit la configuration de véhicules plus durables, la création de structures plus légères et la mise en place de systèmes moins polluants et plus électriques.
- La mobilité autonome, soit le développement, les essais et la certification de solutions de mobilité aérienne avancée – Ex : pilotage automatique et intelligent, contrôle à distance
Décarbonation et mobilité aérienne durable
- Il est actuellement reconnu que les opérations aérospatiales contribuent à hauteur de 2 à 3 % aux gaz à effet de serre. Bien que l’industrie s’efforce d’améliorer l’efficacité opérationnelle, compte tenu de la demande croissante en matière de transport de passagers et de logistique, ce pourcentage devrait avoir un impact inverse aux objectifs ambitieux fixés par l’OACI pour 2050.
- Parce que l’aviation durable est nouvelle pour tout le monde, le Québec a l’occasion de prendre les devants en démontrant à la communauté internationale que l’innovation durable en aérospatiale est chez elle au Québec.
- Selon Roland Berger, le marché de la mobilité aérienne durable va créer d’ici 2040, un marché équivalent à la moitié du marché global de l’aérospatiale actuel. Le leadership dans ce segment est en pleine évolution et aucun pays ne peut encore se déclarer chef de file.
- Le Québec a le bon mix industrie-université, la bonne base de connaissances scientifiques et la bonne expérience d’intégration et de certification de véhicules aériens pour être un joueur majeur dans ce segment.
Les zones d’innovation du Québec
Les zones d’innovation visent à attirer, dans des territoires délimités, des talents, des entrepreneurs, de grands donneurs d’ordres ainsi que des chercheurs du Québec et d’ailleurs.
Espace Aéro est la quatrième zone d’innovation désignée par le gouvernement du Québec, après :
- DistriQ, à Sherbrooke (quantique)
- Technum Québec, à Bromont (systèmes électroniques intelligents)
- La Vallée de la transition énergétique, à Bécancour, Shawinigan et Trois-Rivières (filière batterie, électrification des transports, hydrogène et décarbonation industrielle et portuaire)
Un investissement de 415 millions de dollars
Les investissements annoncés totalisent 415 millions de dollars, dont 85 millions de dollars proviennent du gouvernement du Québec et 240 millions de la part de Boeing, comme annoncé dans La Presse.
Boeing annonce trois contributions totalisant près de 240 millions de dollars, soit :
- 110 millions de dollars pour le développement de la zone d’innovation, et plus particulièrement dans des aménagements et équipements éventuels pour des projets de recherche et développement collaboratifs;
- 35 millions de dollars pour des travaux de recherche et développement de Héroux-Devtek sur les trains d’atterrissage;
- 95 millions de dollars pour augmenter le nombre d’employés au Québec de la filiale Wisk Canada de Wisk Aero, une filiale de Boeing, afin de poursuivre le développement de l’avion taxi drone Wisk, dont la propulsion est électrique.
Le projet phare du pôle de Montréal (Saint-Laurent) est la mise en place d’un éventuel Centre collaboratif d’innovation en aérospatiale et mobilité (CCIAM), pour lequel une contribution financière de 224 000 $ a été accordée afin de réaliser le plan d’affaires.
Citations
Citation de M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal
« L’implantation de la zone Espace Aéro vient attester du grand dynamisme de l’industrie aérospatiale québécoise. L’expérience des premières Zones d’innovation du Québec démontre l’intérêt que suscite une telle annonce auprès d’investisseurs locaux et étrangers. La venue de Boeing au Québec l’illustre bien. Espace Aéro va venir renforcer davantage notre industrie, de façon à attirer des investissements majeurs et des projets, mais aussi de nouveaux talents. »
Citation de M. Alan DeSousa, maire de l’arrondissement de Saint-Laurent
« Avec un écosystème de recherche robuste doté d’un historique de collaborations fructueuses à proximité de l’aéroport, combiné à l’arrivée du Réseau express métropolitain (REM) prévue en 2025, Saint-Laurent représente une place stratégique pour répondre aux défis de l’industrie. Nous sommes fiers d’accueillir ce Centre collaboratif et d’innovation en aérospatiale et en mobilité qui deviendra la porte d’entrée de l’aérospatiale et de la mobilité au Canada, faisant de Saint-Laurent une véritable plaque tournante de l’industrie aérospatiale mondiale. »