Cap sur l'excellence industrielle durable, le nécessaire voyage des PME québécoises
13 décembre 2023
La transition énergétique se révèle être un levier de rentabilité et de responsabilité sociale pour les entreprises. Opter stratégiquement pour le développement durable permet de se distinguer de ses concurrents et d’optimiser sa réputation auprès de partenaires financiers, des clients et des employés, et devient tout aussi crucial pour l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre.
Bienvenue à bord de ce voyage passionnant vers un avenir durable pour votre entreprise. Un parcours guidé par une vision claire et des objectifs concrets qui se déploient en trois étapes cruciales : la construction d’une stratégie solide axée sur la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), la mobilisation et la collaboration et enfin, la mesure de l’impact et de la progression.
1. La stratégie RSE comme fondement solide du développement durable en entreprise
La première étape, comme pour de nombreux voyages, commence par une carte: la construction d’une structure stratégique solide orientée vers la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE). Elle forme le socle sur lequel repose l’édification d’une entreprise tournée vers la durabilité.
« Le défi de l’intégration de stratégies durables » n’est pas seulement une nécessité, mais aussi l’opportunité de se forger une identité d’entreprise durable. En adoptant une stratégie ESG, les entreprises peuvent non seulement renforcer leur résilience face aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance, mais aussi se construire une différenciation avantageuse pour mieux prospérer dans un monde économique en mutation.
L’importance du processus de décarbonation des entreprises n’est plus à démontrer, mais plus qu’une destination à envisager, il est important de l’aborder désormais comme un itinéraire à planifier, comportant des objectifs concrets à atteindre. L’un de nos précédents articles, issu d’une approche terrain, revient sur son importance et vous propose des pistes de stratégies gagnantes concrètes, adoptées par des entreprises pour agir et réduire leur empreinte carbone.
Comme toute stratégie d’affaires, la réflexion stratégique en développement durable prend en compte les facteurs externes, menaces ou opportunités. Elle permet ainsi de mieux intégrer les changements règlementaires, pouvant se révéler des enjeux souvent sous-estimés par les entreprises, mais qui peuvent aussi représenter des sources de gains potentiels. Une bonne anticipation permet de mieux gérer les changements réglementaires comme l’usage du plastique, la taxe carbone ou encore la gestion des matières organiques, survenus cette année.
Dans un contexte de crise climatique, la veille et l’adaptation continue des différents processus en entreprise deviennent de plus en plus nécessaires. Ainsi la gestion professionnelle des approvisionnements émerge comme un moyen de renforcer la résilience des entreprises. Le métier de stratège en sécurité des approvisionnements et réindustrialisation fait partie des premiers nouveaux métiers adaptés à cette nouvelle réalité à prendre en compte.
D’autres fonctions plus classiques, comme la comptabilité doivent aussi se former aux normes ISSB (International Sustainability Standard Board), les opérateurs doivent mieux gérer l’énergie et mieux maitriser le tri des matières, etc.
Peu de métiers ne sont pas concernés par cette transition. La gouvernance et la structure RSE deviennent ainsi le premier cap à franchir pour une meilleure adaptation, un cap qui détermine clairement la direction de l’entreprise vers une aventure durable.
2. Mobilisation et collaboration pour mieux construire une force collective
Le deuxième volet de cette épopée met en lumière la nécessité de mobiliser l’équipage et de renforcer la collaboration étroite avec toutes les parties prenantes de l’entreprise pour mieux atteindre ensemble la destination souhaitée.
On le sait déjà, la formation continue permet d’agir sur les motivations, l’engagement et les performances des collaborateurs, mais de nouvelles formes d’échanges sur diverses thématiques, comme un atelier de Fresque du Climat par exemple, permettent d’instaurer une meilleure compréhension commune des enjeux. Impliquer des fournisseurs clés, partenaires, sous-traitants ou autres acteurs externes de l’entreprise à l’atelier permet d’unir la chaine de valeur aux enjeux et aux solutions à envisager ensemble.
En incluant les partenaires de l’écosystème et en intégrant leur point de vue, les liens se renforcent entre les différents maillons de l’entreprise, constituant une chaîne d’approvisionnement durable : elle devient alors plus résistante pour mieux affronter les tempêtes qui ne manqueront pas de surgir.
L’exemple des parcs industriels verts propose une destination à envisager où, les entreprises rassemblées autour d’une vision et d’objectifs communs, façonnent ensemble leur propre paysage pour devenir les moteurs du développement économique responsable. Cet objectif est sur le point de devenir réalité, avec Excellence industrielle Saint-Laurent actuellement à la tête d’un projet d’étude de faisabilité pour une boucle énergétique collective à Saint-Laurent.
Dès maintenant, l’initiative d’Éco-maillage qui a fêté son premier anniversaire en octobre dernier, démontre non seulement la nécessité et le désir de coopérer entre voisins industriels pour obtenir de plus grands impacts, mais aussi le besoin de mettre en commun les approches efficaces à reproduire entre entreprises.
Cette deuxième étape, riche en collaborations synergiques, met en évidence que l’union des compétences individuelles au sein des entreprises ouvre la voie à des sommets qui seraient autrement hors de portée.
3. Mesure de l’impact et de la progression : les garants d’une navigation précise et prévisible
La troisième et dernière étape de ce voyage vers l’écoresponsabilité se concentre sur la mesure de l’impact et de l’amélioration continue. C’est là que les entreprises mesurent leur progression sur leur itinéraire, évaluant l’efficacité de leurs actions et ajustant le cap si besoin pour atteindre la destination visée.
Par exemple, concernant la valorisation des résidus dans une logique d’économie circulaire, le recueil ou le croisement de plusieurs données disponibles en milieu industriel peut être utilisé comme indicateur clé de performance pour permettre un meilleur suivi et augmenter la productivité des ressources.
L’analyse du cycle de vie des produits et des intrants permet de mesurer concrètement les impacts, développer l’innovation, réduire les risques liés à la règlementation et se différencier de la concurrence.
La réalisation d’un bilan énergétique vous procure les informations nécessaires pour des mesures de réduction des coûts d’énergie, conduisant à une marge de croissance supplémentaire et des capacités de réinvestissement.
En termes d’impacts d’actions concrètes et de mesures chiffrées de progression, vous trouverez de l’inspiration auprès de deux PME de Saint-Laurent. Ces deux exemples racontent une trajectoire à succès. Quelle sera la vôtre ?
- Vapor Rail et les actions mises en place par le comité de développement durable
- Gazebo Penguin et la mise en place d’actions de verdissement avec les employés
Guidées par ces trois axes, les mesures en place permettent aux entreprises de naviguer plus aisément vers un horizon où la durabilité n’est pas seulement une aspiration, mais une réalité ancrée dans chaque décision, chaque action pour appuyer des succès inspirants à reproduire et assurer une prospérité à long terme.
C’est un voyage d’engagement, de collaboration et de progrès continu. Pour arriver à bon port, prenez rendez-vous avec nos commissaires en développement durable. Ils vous serviront de guides pour mieux planifier votre itinéraire et éviter les écueils de démarrage.
Et pourquoi ne pas en profiter aussi pour participer à l’étude de faisabilité de la boucle énergétique à Saint-Laurent, future odyssée durable des entreprises participantes pour l’énergie renouvelable?